Une fiscalité attractive

L’assurance-vie n’est désormais plus soumise à l’impôt sur la fortune, sauf pour les fonds immobiliers et notamment la Société civile de placement immobilier (SCPI) ou l’Organisme de placement collectif en immobilier (OPCI). Par ailleurs, ce placement permet de faire fructifier son capital sans impôt en cas d’arbitrage d’un fonds d’investissement pour un autre.

Il faut également souligner que la mise en place de la flat tax est globalement favorable aux épargnants détenteurs d’un contrat d’assurance-vie. En effet, le prélèvement forfaitaire unique s’applique depuis le 1er janvier 2018 pour les versements réalisés à partir du 27 septembre 2017. Il donne la possibilité aux assurés propriétaires d’un contrat d’assurance-vie de moins de 8 ans, de bénéficier du taux de 30 % sur les revenus qui y sont liés et non plus des taux précédents (35 % et 15 % auxquels s’ajoutaient les prélèvements sociaux dont le taux est de 17,2 % en 2018). Au-delà de 8 ans de détention, le taux du prélèvement fiscal est de 7,5 %. Ainsi, seuls les assurés dont l’encours en contrat d’assurance-vie excède 150.000 euros sont pénalisés. Dans ce cas, un taux de 30 % s’applique au prorata du montant dépassant 150.000 euros.

Bon à savoir : L’assurance vie n’est pas à confondre avec l’assurance décès. Bien qu’elles aient la même fiscalité, elles représentent 2 types d’assurances totalement distinctes. En savoir plus sur cette page

 

La possibilité de choisir le bénéficiaire de son choix

Si la désignation d’un bénéficiaire n’est pas obligatoire, elle présente un intérêt juridique et fiscal. Effectivement, lors du décès de l’assuré, le capital ou la rente revenant aux bénéficiaires ne fait pas partie de la succession du souscripteur. Au moment de la conclusion du contrat, l’assuré a la possibilité de désigner librement les bénéficiaires de l’assurance-vie. Ce placement ne peut toutefois pas être utilisé pour déshériter un enfant.

 

Une disponibilité totale des fonds

Pour profiter pleinement des avantages fiscaux liés à la souscription d’un contrat d’assurance-vie, il est conseillé de laisser votre épargne fructifier pendant 8 ans. Cependant, en cas d’imprévu, vous pouvez avoir besoin de liquidités. Grâce à un rachat partiel ou total, vous pourrez retirer tout ou partie des sommes placées sur votre contrat. Un rachat total entraîne la clôture du contrat.

En cas de besoin momentané de liquidités, une autre solution existe : l’avance. L’avance est une forme de prêt sur votre assurance-vie accordée par votre assureur sans incidence sur le fonctionnement de votre contrat. La somme qu’il est possible d’obtenir grâce à l’avance correspond à une partie de l’épargne que vous avez constituée : 80 % maximum de l’épargne placée sur les contrats en euros ; 60 % maximum pour les contrats en unités de compte. Vous trouverez plus de détails sur cette possibilité dans les conditions générales de votre contrat d’assurance-vie.

 

L’exonération de droits de succession

En cas de décès, chaque bénéficiaire du contrat d’assurance-vie sera exonéré de droits de succession à hauteur de 152.500 euros. Le capital perçu ne sera taxé qu’à 20 % ou 31,25 % au-delà contre jusqu’à 60 % dans le cadre d’une succession classique.

En plus d’être fiscalement avantageuse, l’assurance-vie donne accès à des supports d’investissement plus ou moins risqués mais performants. La baisse des taux d’intérêt liée aux politiques accommodantes des banques centrales a réduit sensiblement le rendement du fonds en euros. Ceux qui souhaitent doper la performance peuvent toutefois s’orienter vers d’autres fonds : les Unités de compte (UC) investissant dans des actions, obligations, l’immobilier ou des devises. Produits structurés, fonds patrimoniaux, fonds obligataires à échéances, OPCI, SCPI, fonds dédiés… Le choix ne manque pas.

Attention cependant à bien choisir un support d’investissement en adéquation avec vos objectifs et votre profil d’investisseur. Ainsi, l’assurance-vie devrait rester le placement préféré des Français pendant quelque temps encore.