Des formalités d’immatriculation allégées

Contrairement aux sociétés et aux entreprises individuelles et unipersonnelles, la création d’une micro-entreprise est beaucoup plus simple et rapide. Premièrement, elle ne nécessite pas d’apport en capital et le créateur n’a pas à faire rédiger de statuts juridiques. Deuxièmement, les démarches peuvent se faire 100 % en ligne en envoyant le formulaire « PO micro-entrepreneur » ainsi que ses pièces justificatives à son CFE. Certains sites web proposent aussi de l’assistance à la création d’entreprise. C’est le cas du site portail autoentrepreneur par exemple.

 

Un allègement des charges

Pour commencer, les micro-entreprises sont concernées par la franchise de TVA. C’est idéal pour ceux qui créent une activité pour laquelle les achats sont limités et qu’il n’y a pas de TVA à récupérer. Les charges sociales sont également exonérées la première année pour les bénéficiaires de l’ACCRE. Une fois la première année passée, elles sont soumises aux taux des cotisations sociales habituelles.

  • 12,8 % pour les activités d’achat/revente de marchandises, vente de denrées à consommer sur place et prestations d’hébergement (BIC)
  • 22 % pour les prestations de service artisanales et commerciales (BIC/BNC)
  • 22 % pour les activités libérales (BNC)

La gestion comptable est limitée à la tenue d’un cahier des recettes et des dépenses sur un compte bancaire séparé et d’une déclaration du chiffre d’affaires. L’autoentrepreneur n’a pas à déposer son bilan comptable tous les ans et il peut choisir entre l’imposition classique et le prélèvement classique.

 

Les possibilités de cumul

Pour commencer, l’autoentrepreneur peut cumuler son statut de travailleur non-salarié avec un statut de fonctionnaire, d’étudiant ou bien avec une activité salariée. Ensuite, il est possible de déclarer une activité principale, et une voire d’autres activités secondaires. C’est un statut idéal pour ceux qui ont des compétences transversales.

 

Un chiffre d’affaires plafonné

L’État a fixé des plafonds de chiffre d’affaires à ne pas dépasser pour continuer à bénéficier des avantages du statut d’autoentrepreneur. Or, pour certaines activités, le plafond peut être rapidement atteint. La conséquence est que l’entrepreneur devra passer une autre forme juridique, ne sera plus soumis à une gestion comptable simplifiée et passera à un régime d’imposition au réel ou au régime fiscal de déclaration contrôlée.

 

Le manque de couverture sociale

L’autre inconvénient du statut d’autoentrepreneur, c’est le manque de protection sociale à commencer par les indemnités journalières, qui sont versées sous certaines conditions aux artisans et aux commerçants, mais pas aux professions libérales. Ils n’ont pas le droit au chômage en cas d’échec et la validation des trimestres de retraite est conditionnée à un plafond de chiffre d’affaires. C’est donc un statut relativement précaire et le créateur doit souvent souscrire à des contrats de couverture sociale supplémentaires pour bénéficier d’une meilleure protection. Malheureusement, cela a un prix et tous les jeunes créateurs ne peuvent pas se le permettre.